Plume échouée
Blois (41), France
Christina Arnold
Licence 3 / Semestre 2
Échange international Technische Universität München (Allemagne)
Enseignant(e/s) d’atelier :
Anne Roqueplo
Situé au bord de la Loire, ce projet d’auberge et son programme de logements temporaires vient réanimer un ancien site de loisirs. Il s’adresse aussi bien aux touristes qu’aux travailleurs saisonniers et permet ainsi d’être utilisé par différents utilisateurs à différents moments dans l’année.
Le territoire sur lequel il s’établit étant situé à la croisée de plusieurs paysages, le projet commence par un travail d’orientation. Les 24 chambres de l’auberge bénéficient toutes d’une vue privilégiée sur la Loire et tournée vers la ville de Blois. Le décalage des chambres contribue à leur caractère individuel et imbrique le bâtiment avec le paysage vers la berge. De l’autre côté, un couloir de circulation vitré constitue une colonne vertébrale droite.
La forme de la plume suit donc d’une part l’axe rectiligne de la presqu’île et, d’autre part, répond, par une courbe, au tracé de la rive. Le rehaussement sur pilotis du bâtiment contribue également à l’inscription dans l’horizontalité du paysage et laisse passer la lumière, l’air et le regard sous le bâtiment et vers la Loire. L’auberge s’intègre dans le paysage par un jeu de proportions, d’échelonnement et de lumière, une architecture légère, comme une plume échouée.
Entre les usages communs de l’auberge aux extrémités du bâtiment s’étendent les chambres individuelles proposant des capacités de 1 à 6 personnes. Comme à l’extérieur, le décalage intérieur contribue à l’intimité des chambres. Il se présente sous la forme de petites passerelles, qui laissent chacune passer un puits de lumière. Cette idée de percée se retrouve également à l’horizontale : des failles entre des groupes de chambres offrent une vue sur la Loire depuis le couloir. Celui-ci vit de la tension entre les 2 espaces communs et accueille des niches pour s’assoir et se rencontrer. L’intérieur sobre des chambres d’auberge focalise le regard sur la fenêtre panoramique donnant sur la Loire, comme un cadre de tableau.
Par ces ambiances spatiales, cette architecture évolue ainsi dans une tension entre intimité et communauté.