Introduction

Gyrotope, lancement du premier chantier du Grand Paris Express, Pablo Valbuena, 2016, Clamart (92), France© Société du Grand Paris / Jean-David Chetrite

Introduction Gyrotope, lancement du premier chantier du Grand Paris Express, Pablo Valbuena, 2016, Clamart (92), France© Société du Grand Paris / Jean-David Chetrite

Atelier d’Architecture Licence 1 / Semestre 2

Enseignant(e/s) d’atelier :
Lionel Lemire
Jana Revedin

Assistant(e) d’atelier :
Léo Lima

Le Théâtre des ciels nocturnes,
10 lieux parisiens en quête d’une voix lactée

Programme pour partager 15mn d’empathie dans les bras du cosmos.

En ces temps où la mondialisation des crises (sanitaire, environnementale, sociale, économique) s’accompagne d’un désarroi politique dont les issues incertaines tendent vers les extrêmes, il faut agir.

De nouvelles populations, accablées, pourraient peut-être bien même sans s’en rendre contre, stigmatiser l’altérité au point de se perdre dans un entre-soi abyssal.

Nous devons retrouver le goût de l’autre de tous les autres, de toutes les formes d’autres, de tous les goûts, de toutes les couleurs.
C’est urgent.
C’est une question de santé commune,
de projet d’avenir.
Et c’est magnifiquement exaltant.
Comme le dit Aurélien Barrau : « La révolution environnementale ne peut être que poétique. »

Il ne suffit plus à la ville d’être inclusive, elle se doit d’être exemplaire et faire naître le désir. Les valeurs enthousiastes, les merveilleux modèles qui nous ont servi à construire nos villes sont aujourd’hui pétrifiés dans des principes vidé de leur sens, des équation normatives qui peinent toujours plus à résoudre la complexité du monde. Si nous ne trouvons pas le moyen de faire de nos villes le prolongement de la nature, si nous n’arrivons pas à relativiser notre place dans l’univers, alors face à l’environnement, la sauvagerie aura définitivement changé de camp.

Paris est en train de se redéfinir. Encore une fois il fait tomber les murailles qui l’entourent et dans une respiration, accueille le Grand Paris. C’est l’occasion pour environ 12 millions de personnes de repenser leur adresse, leur lien, leur avenir.

Nous vous proposons de fédérer à l’échelle du Grand Paris, une constellation de théâtres de rue mis en réseau, et communiquant les uns avec les autres. Chaque équipe a choisi, parmi les 20 sites de construction actuels des nouvelles gares du Grand Paris Express, un site permettant une stratégie d’implantation de théâtre, éphémère ou non, mobile ou ancré. D’une façon alternative, nous nous intégrons dans le programme culturel du futur réseau de transports métropolitain.

Définis par une programmation à l’écoute des usagers et des habitants, tout comme des responsables de la Société du Grand Paris, et en interaction avec les cours transversaux du semestre, les lieux inventés résultant de cette démarche sont des théâtres de la quotidienneté, de la représentation, du débat démocratique, des lieux curatifs, productifs, récréatifs, informatifs, d’échange et de fête.

Le type de programmation, de spectacles, de documentaires, d’installations, d’expositions, ainsi que le timing de tous ces événements culturels sont à définir par chaque équipe et se termine par une nuit de fête du 21 au 22 décembre où, à minuit, pendant 15 minutes, toutes les lumières publiques et privées qui ne seraient pas indispensables en Île-de-France, seront éteintes permettant ainsi à chacun d’établir un lien émotionnel éphémère et puissant avec le cosmos. Ces 15 minutes précieuses nous donneront accès à la vision d’une chronologie de la lumière qui se déploie sur des millions d’années.