© Noémie Cassereau

Le Temps d’une empreinte
Ranichuri, Népal

Noémie Cassereau

Jury :
Fabienne Bulle - Directeur(trice) de Diplôme
Jana Revedin - Président(e) de Soutenance
Marie-Hélène Contal - Enseignant(e) Extérieur(e)
Lise Landrin - Expert(e)
François Le Pivain - Jeune Architecte DESA
Frank Salama - Candide

Suite au séisme foudroyant survenu au Népal en 2015, des ONG se sont mobilisées pour la reconstruction d’écoles en territoire rural. Au delà de simples reconstructions, ce geste intervient comme une première étape dans le redéveloppement de communautés fragilisées.

Entre l’exode rural, l’étalement urbain et la standardisation des modes constructifs, l’aménagement des milieux ruraux se voit fortement affecté. Cette réalité s’observe dans le monde entier et rend les communautés rurales de pays émergents très précaires. Le manque d’infrastructures, de formation et d’accessibilité dû aux routes cahoteuses, éloigne les populations rurales les obligeant à migrer vers la ville et l’étranger.

La question du devenir de la ruralité devrait réunir autant d’énergie et de réflexion que celle de l’évolution de l’urbain. Elles sont d’ailleurs interdépendantes. Les 2 mondes sont liés : l’un le nourrit, l’autre lui offre des perspectives économiques.

Le projet démontre qu’un espace rural peut être un territoire d’enrichissement personnel et un espace à fort potentiel d’apprentissage et d’expérimentation par la façon dont on l’investit. La production agricole vivrière étant à la base de l’économie de ces régions, c’est une activité stratégique pour assurer la sécurité alimentaire et économique des populations. La transmission de connaissances, de compétences et de moyens techniques permet de générer de l’autonomie pour les jeunes apprentis.

Le premier support de développement existera par le chantier de ces nouvelles infrastructures. Par la fabrication, les échanges de savoir-faire débuteront. Le centre d’apprentissage s’installera dans le temps suivant les objectifs de transmission. Il prendra place dans l’environnement s’inspirant des terrasses agricoles avoisinantes, permettant de générer un traitement de l’eau bénéfique aux cultures tout au long de l’année.

Cette terre nourricière qui, lors de son tremblement, s’est transformée en terre dévastatrice, est explorée lors de cette recherche-projet pour que cette matière à construire s’hybride avec le savoir-faire des ressources locales.