A l’issue de la session de soutenances d’Automne 2021 des recherches-projets de fin d’études sanctionnant le Diplôme d’Etat d’Architecte (DEA) ESA Grade 2, la sélection d’étudiants ayant obtenu la mention "exposable" était composée de :
- Naomi Darouich, "Vivre avec le risque"
- Adrien Happi Welako et Shérine Salhab, "Impon O’Djan"
- Célestine Protais, "Au Fil de l’eau"
- Saad Rizk, "Une approche chronotopique du Grand Paris"
Les candidats ont été auditionnés le 17 janvier 2022 par un jury composé de :
François Bouvard
Administrateur de l’École Spéciale d’Architecture
Alain Pélissier
Ancien Directeur de l’École Spéciale d’Architecture
Enseignant de l’École Spéciale d’Architecture
Marc Vaye
Conseiller à la pédagogie de l’École Spéciale d’Architecture
Le jury décerne le 1er Prix à :
Adrien Happi Welako et Shérine Salhab
Impon O’Djan
C’est une excellente recherche-projet à laquelle se sont livrés les 2 architectes, alliant une très fine analyse, fort bien développée, sur la situation des personnes considérées comme aliénées, à une proposition humaniste dans un projet urbain et architectural à plusieurs échelles toutes bien traitées.
Le sujet est d’importance : changer la conception des espaces psychiatriques pour mieux intégrer les personnes atteintes, et aussi porter un nouveau regard sur elles. C’est une convaincante recherche d’intégration. Le projet urbain, accompagné du paysage, requalifie toute une portion de la ville qu’il traverse en l’abondant en lieux de partage. Les objets architecturaux offrent une palette d’espaces intérieurs et extérieurs tous mis en relation de réciprocité.
La première qualité de cette recherche-projet est le sérieux de la démarche dans les divers aspects étudiés (l’art et la folie, la permaculture,…), en puisant ses réflexions aux meilleures sources, et ce dans un esprit affuté de conception architecturale optimiste et joyeuse.
Le jury décerne le 2ème Prix à :
Célestine Protais
Au Fil de l’eau
Sur une île, en un endroit de la rivière à l’état naturel et très ouvert sur le paysage du Lubéron, c’est une excellente proposition, finement inscrite dans la matérialité du lieu, où le cycle de l’eau est mis en valeur, d’abord par un dispositif architectural, qui intègre ensuite un parcours de l’eau, que le public est invité à découvrir progressivement, entre 2 ponts que la promenade relie.
Cette recherche-projet propose une installation subtile, sinueuse et très bien articulée. Le parcours est agrémenté d’emplacements dédiés à l’approche directe de l’eau, mise en relation avec le paysage, de la proximité jusqu’à l’horizon de la montagne, avec grandeur, et tout en douceur. L’architecte s’est livrée à une longue recherche du lieu de son projet, ce qui lui a permis de mettre en relation ce territoire délaissé, de le redécouvrir, en l’offrant à la visite des promeneurs, habitants ou touristes. L’architecture atteint ici son but essentiel.
Le Jury décerne 2 mentions spéciales à :
Naomi Darouich
Vivre avec le risque
Ce très bon projet de recherche a été motivé par l’un des problèmes majeurs d’aujourd’hui, à savoir ce que nous devons tous faire pour préparer l’avenir, en commençant par les espèces elles-mêmes, ici animales, à soigner, et à ré-adapter, avant de régénérer leurs milieux. L’architecte s’est donnée les moyens de son projet, de la recherche du sujet à celle de son projet, par la quête d’une nouvelle forme d’installation, et par une nouvelle disposition, concentrique et ouverte sur le paysage.
Saad Rizk
Une approche chronotopique du Grand Paris
Ce projet est une très bonne recherche sur les relations entre la forme architecturale d’un nouveau quartier et les modes de vie actuels des populations en quête de villes plus humaines. Les liens de proximité sont privilégiés, de sorte à les tisser afin de multiplier les usages tout en rapprochant leurs endroits, et ici en approchant la Seine. L’architecte a fait preuve d’un excellent discours de méthode, principalement typo-morphologique. Il a trouvé le lieu de son projet, faisant de cette situation son attrait principal.