Vivre avec le risque

Naomie Darouich

© Naomie Darouich

Vivre avec le risque
Washpool National Park, Australie

Naomie Darouich

Jury :
Valérie Vaudou - Directeur(trice) de Diplôme
Jana Revedin - Président(e) de Soutenance
Xavier Lagurgue - Enseignant(e) Extérieur(e)
Abdellatif Bencherifa - Expert(e)
Julie Salou - Jeune Architecte DESA
Ursula Biuso - Candide


Le changement climatique, qui se manifeste par des catastrophes naturelles de plus en plus intenses et fréquentes, menace notre planète. Récemment, de nouveaux phénomènes d’incendies se sont révélés particulièrement destructeurs, il s’agit des mégafeux. En 2019 et 2020, l’Australie a été particulièrement touchée par ces catastrophes menaçant des espèces animales, pour la plupart endémiques.

C’est en grande partie grâce à la bienveillance et à l’investissement des populations locales qu’ont pu être obtenues des informations précieuses fournies par les principaux acteurs luttant contre ce phénomène (pompiers, associations, témoignages). La problématique, qui depuis longtemps déjà préoccupe le pays, a donné lieu à des plans d’actions, tels que le plan Koala, envisagés avant la pandémie et les derniers épisodes incendiaires qui l’ont accompagnée.

Le projet de Vivre avec le risque, c’est d’avoir un regard résilient sur la catastrophe. Un centre hospitalier pour les animaux en détresse permettrait de leur apporter les soins nécessaires à leur survie. La conception de cet équipement prend inspiration dans les traditions aborigènes et leur approche de la préservation de la nature par le feu. L’arrêt des pratiques aborigènes a participé à l’intensification des incendies sur le territoire. Il ne s’agit pas de combattre le feu, mais de vivre avec. C’est pourquoi le projet applique une logique de défenses, mais aussi d’acceptation dans la possibilité que certains de ses espaces peuvent disparaître. Plus le feu est intense, plus les protections se renforcent vers le centre du projet.

Une attention particulière est accordée à la matérialité de l’équipement, qui se veut nécessairement responsable dans cet environnement à risque. Le choix se porte sur les matériaux présentant la meilleure résistance au feu tels que la pierre et - étonnement - le bois, si il est bien ignifugé.

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