Tu n’as rien vu à Prypiat
Prypiat, Ukraine
Sacha Baranowski
Bicursus Architecte-Ingénieur (AI)
Jury :
Stéphane Bonzani - Directeur(trice) de Diplôme
Onur Sagkan - Président(e) de Soutenance
Sylvie Chirat - Enseignant(e) Extérieur(e)
Rémy Caulet - Enseignant(e) ESTP
Laurent Michelot - Expert(e)
Victor Molkhou - Jeune Architecte DESA
Marc Le Cœur - Candide
Suite à l’explosion du réacteur n°4 de Tchernobyl le 26 avril 1986, les populations voisines de la centrale ont été évacuées d’une zone d’exclusion déterminée par les retombées radioactives. Au fil du temps, la végétation s’y est épanouie, les quelques occupants restés sur place s’y sont adaptés et les villes et villages abandonnés sont devenus, pour des milliers de touristes et de stalkers, des musées à ciel ouvert.
Cependant, cette métamorphose se traduit inéluctablement par l’érosion du bâti existant. Un jour, il ne restera, dans une forêt dense, plus que des gravats témoignant d’une présence humaine passée. Les explorateurs de ruines manqueront d’évidences pour transmettre la mémoire de ce site et de ses habitants exilés.
L’objectif de cette recherche-projet est de mettre en place des interactions permettant d’offrir une meilleure compréhension du site à travers la mémoire, les émotions et les temporalités. Cette volonté se matérialise par l’installation, à l’entrée de la ville de Pripyat, d’un musée capable de susciter la curiosité des visiteurs et de leur donner des clés d’exploration du territoire environnant. La conception d’un mémorial de la vie commune, sur la grande place, provoque, elle, la mélancolie. L’installation d’un belvédère à proximité de la rivière permet de créer des vues sur le paysage impacté par la radioactivité tout en véhiculant une sensation de sérénité. Enfin, l’édification d’une tour panoramique, d’où apparaît la centrale nucléaire désaffectée, donne à vivre une expérience troublante.
