Le Sang de la terre

Thomas Becharat, Hugo Walckhoff

© Thomas Becharat / Hugo Walckhoff

Le Sang de la terre
Cotonou, Bénin

Thomas Becharat
Hugo Walckhoff

Jury :
Serge Barto - Directeur(trice) de Diplôme
Frank Salama - Président(e) de Soutenance
Louis Paillard - Enseignant(e) Extérieur(e)
Stephan Gladieu - Expert(e)
Alexandre Hachache - Jeune Architecte DESA
José Luis Fuentes - Candide


La naissance et l’essor de la ville de Cotonou sont intrinsèquement liés à l’histoire coloniale française au Royaume du Dahomey (Bénin actuel), notamment célèbre pour être le berceau de la spiritualité vodoun.

Bien qu’établie sur son territoire, la ville n’a jamais fait partie intégrante de ce Royaume. Elle fut cédée à la France et devint par la suite un protectorat que va développer la métropole afin d’en faire un comptoir important dans le commerce des esclaves au 19e siècle. Une ségrégation spatiale est mise en place et 2 entités se développent dos à dos : la ville "européenne" est établie au bord de l’océan, le long du littoral, et la ville "indigène" se construit plus au nord.

C’est sur l’emplacement de l’ancienne gare coloniale, qui marque la limite entre les 2 villes, que le projet s’inscrit. Son objectif est de créer des connexions afin de suturer le tissu urbain. Ce site, qui symbolisait jusqu’alors la fracture, doit maintenant favoriser la réconciliation et l’union. Ces nouvelles voies mettent en valeur la richesse culturelle du Bénin à travers un parcours mémoriel situé sur le tracé de la ligne de chemin de fer qui fut construite par les esclaves.

Le parcours est, dans un premier temps, consacré au vodoun et rythmé par des étapes symboliques issues de la pratique du culte. Puis, dans un second temps, il aborde la période de l’esclavage sur des restes qui symbolisent la traite négrière, de la répression du culte vodoun et la culture dahoméenne en général.

Le mémorial est abrité sous une grande voûte en brique de terre cuite reprenant les principes de construction catalane afin de protéger les visiteurs du climat tropical béninois.

Marquant la fin du parcours, une grande tour, habillée d’un bardage en acier corten, reprend en plan le profil d’un rail. A l’intérieur, plusieurs expériences ayant rapport à l’histoire du colonialisme à Cotonou sont à traverser. Au sommet, une terrasse permet de découvrir dans leur totalité les abords du site, d’observer la lagune et l’océan.

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